Un procès sans jury : un juge annule le plan de rémunération d'Elon Musk
Initialement, en 2018, ce plan de rémunération ne semblait atteindre que 2,6 milliards de dollars. Cependant, les conditions de performance, liées à la capitalisation boursière et au bénéfice opérationnel (EBITDA) de Tesla, ont propulsé sa valeur à 55,8 milliards (entre 2018 et 2022). À cette époque, rappelons-le, Tesla flirtait dangereusement avec la faillite. Or, « pour une tranche à acquérir, la capitalisation boursière de Tesla doit augmenter de 50 milliards de dollars et Tesla doit atteindre soit un objectif de bénéfice opérationnel (EBITDA) ajusté, soit un objectif de chiffre d’affaires pendant quatre trimestres fiscaux consécutifs », précise la juge McCormick
Le procès, initié par l'actionnaire Richard Tornetta, contestait l'indépendance des membres du conseil de Tesla et la transparence des informations fournies aux actionnaires. Ces accusations ont été renforcées par des informations jugées « erronées » et « trompeuses », fournies aux actionnaires lors de l'approbation du plan. La juge a souligné que ce plan était « 250 fois supérieur à celui des autres patrons américains », révélant ainsi l'ampleur de la rémunération envisagée pour Musk. La décision, qui intervient dans un contexte de difficultés pour Tesla, notamment son détrônement par BYD comme premier constructeur électrique mondial en 2023, pose un jalon dans la régulation des rémunérations exécutives.
Le procès, initié par l'actionnaire Richard Tornetta, contestait l'indépendance des membres du conseil de Tesla et la transparence des informations fournies aux actionnaires. Ces accusations ont été renforcées par des informations jugées « erronées » et « trompeuses », fournies aux actionnaires lors de l'approbation du plan. La juge a souligné que ce plan était « 250 fois supérieur à celui des autres patrons américains », révélant ainsi l'ampleur de la rémunération envisagée pour Musk. La décision, qui intervient dans un contexte de difficultés pour Tesla, notamment son détrônement par BYD comme premier constructeur électrique mondial en 2023, pose un jalon dans la régulation des rémunérations exécutives.
Un jugement historique ?
L'impact de cette annulation s'est immédiatement fait sentir sur les marchés financiers, avec une chute de 2,89 % de l'action Tesla. Musk, réagissant sur X (ex-Twitter), a ironisé : « N'installez jamais le siège de votre société dans l'État du Delaware ». Ce commentaire, typique de son style provocateur, indique sa désapprobation face au jugement. Le plaignant principal, Richard Tornetta, par le biais de son cabinet d'avocats, a exprimé sa satisfaction : « Nous sommes extrêmement reconnaissants de la décision minutieuse et extrêmement bien raisonnée du tribunal. »
Ce jugement pourrait marquer un tournant dans la manière dont les plans de rémunération des dirigeants sont conçus et approuvés, au bénéfice des actionnaires et de la transparence corporative. Alors que Tesla traverse une période de turbulences, avec un ralentissement de la croissance prévu en 2024, la suite des événements, notamment un éventuel appel d'Elon Musk ou la formulation d'un nouveau plan de rémunération, est attendue avec intérêt par le monde des affaires.
Ce jugement pourrait marquer un tournant dans la manière dont les plans de rémunération des dirigeants sont conçus et approuvés, au bénéfice des actionnaires et de la transparence corporative. Alors que Tesla traverse une période de turbulences, avec un ralentissement de la croissance prévu en 2024, la suite des événements, notamment un éventuel appel d'Elon Musk ou la formulation d'un nouveau plan de rémunération, est attendue avec intérêt par le monde des affaires.